Le Parc national de la Vanoise

Parc Vanoise
Parc de la Vanoise à Champagny

Le Parc national de la Vanoise, un espace naturel protégé aux portes de Champagne-en-Vanoise

Créé en 1963, le Parc national de la Vanoise est le tout premier parc national français. Blottie entre la vallée de la Tarentaise (au nord), la vallée de la Maurienne (au sud) et le Parco Nazionale Grand Paradiso à l’est (14 km de frontière avec le parc italien du Grand Paradis), la zone dite de « cœur de parc » (sous protection spéciale, contrairement à la zone dite « d’adhésion »), s’étend sur 533 km².

La particularité du parc ? Il abrite la plus grande colonie de bouquetins de France (environ 3000 individus). Une excellente nouvelle quand on sait que le Parc de la Vanoise a justement été créé pour protéger le bouquetin des Alpes, ce mammifère majestueux aux longues cornes recourbées indissociable de nos montagnes et qui avait quasiment disparu du massif de la Vanoise.

Au fil du temps, la protection s’est étendue à plus de 200 espèces animales et végétales rares et/menacées en cœur de Parc. Citons par exemple le gypaète barbu (un impressionnant vautour d’environ… 2,80 m d’envergure !), le lièvre variable, ou le tétra-lyre (un volatile particulièrement célèbre pour sa parade nuptiale) ; mais aussi la gagée de Bohême, la tulipe sauvage et l’androsace septentrionale côté fleurs.

Le Parc national de la Vanoise, c’est aussi une concentration de sommets triomphants et de glaciers qui ont fait rêver des générations d’alpinistes, comme la Grande Casse (point culminant du Parc de la Vanoise avec ses 3855 m), la Grande Motte (3853 m), le Mont Pourri (3779 m) ou encore le Sommet de Bellecôte (3417 m).

Visiter le Parc national de la Vanoise en été : les incontournables

Le Parc national de La Vanoise, c’est 400 km de sentiers balisés, dont une petite partie du fameux GR5 (sentier de grande randonnée qui relie Rotterdam à Nice en traversant les Alpes sur 2600 km). Mais alors… par où commencer ? Voici une sélection de coups de cœur à portée de vos chaussures de randonnée :

  • Le sommet le plus haut du Parc national de la Vanoise : la Grande Casse (3855 m d’altitude). Une aiguille majestueuse que vous pourrez admirer depuis le sentier menant au col du Palet et au col de la Grassaz.
  • Les glaciers de la Vanoise : et notamment le glacier de la Grande Motte, le glacier nord de la Glière ou encore le glacier des Volnets, qui surplombent le sentier au départ du Laisonnay
  • Le Lac de La Plagne… qui ne se trouve pas à La Plagne, mais au pied du Col du plan Séry et du Mont Blanc de Peisey (2866 m) !
  • Le Lac du Grattaleu, en contrebas du col du Palet et du refuge du même nom, et ses délicates linaigrettes
  • L’alpage fleuri du Plan de la Grassaz, entre le Lac du Grattaleu et le Lac de La Plagne, où résonnent les cloches des troupeaux qui pâturent
  • Les refuges de Plaisance, du Palet, de la Glière et d’Entre le Lac, pour passer une nuit en dortoirs, au plus près de la nature, et observer le ciel étoilé sans craindre d’être gêné par les lumières de la ville.
  • Le GR5, un sentier de grande randonnée qui relie Rotterdam à Nice, et sur lequel vous aurez peut-être envie de faire quelques pas (avant de vous élancer, un jour, pour une aventure en itinérance à travers les Alpes !)
  • Les fleurs de montagne, comme l’edelweiss et la gentiane, que vous reconnaîtrez plus facilement si vous prenez avec vous un petit guide illustré (encore plus simple si elles sont classées par couleur…). À toucher avec les yeux uniquement !
  • Les animaux sauvages, comme le bouquetin des Alpes (avec ses longues cornes recourbées), le chamois (plus petit) ou le gypaète barbu (qui pourrait bien vous faire de l’ombre avec ses 2,80 m d’envergure !). Pas toujours facile de les distinguer au milieu des pierriers (ou dans les airs pour le gypaète) ! Faites appel à un accompagnateur en moyenne montagne (AMM) pour augmenter vos chances de pointer vos jumelles au bon endroit… Sinon vous pourrez toujours vous rabattre sur les adorables marmottes, bien plus nombreuses et moins farouches !
     
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Au fait… comment entre-t-on dans le Parc national de la Vanoise ? Y’a-t-il une porte ? Un droit d’entrée à payer ?

Pas de porte, pas de barrière, pas de droit de passage : l’entrée dans le Parc national de la Vanoise est libre (sous réserve bien entendu de respecter les mesures qui ont été mises en place pour protéger cet espace sensible… On vous en dit plus juste en-dessous).

Mais… s’il n’y a pas de frontière physique, comme savoir si l’on est dans le Parc de la Vanoise ? Peut-on arpenter ses sentiers sans même le savoir ? Oui… et non ! À moins d’être tête en l’air, vous ne devriez pas manquer les panneaux d’information installés en bord de sentier à chaque entrée du parc. Ils vous rappellent les bonnes pratiques à adopter pour participer à la préservation des espaces fragiles que vous allez traverser (chiens interdits, ne pas cueillir de fleurs, se faire discret pour ne pas effrayer les animaux sauvages…).

Voici quelques idées de randonnées qui vous mèneront jusqu’au Parc national de la Vanoise :

  • Au départ de Champagny-en-Vanoise (parking du Laisonnay d’en bas) : suivez les panneaux en direction du refuge de la Glière (randonnée facile / niveau bleu), puis poursuivez si vous le souhaitez jusqu’au Col du Palet ou jusqu’au col de la Grassaz (vue imprenable sur la Grande Casse et la Grande Motte)
  • Une autre idée, toujours au départ de Champagny-en-Vanoise (parking du Laisonnay d’en bas) : suivez la signalétique en direction du refuge de Plaisance (situé juste avant l’entrée du parc), puis du Col du Plan Séry (superbe vue sur le Grand Bec, le Sommet de Bellecôte, la Pointe des Chardes…)
  • Au départ de La Plagne altitude, vous devrez d’abord franchir le Col de la Chiaupe (empruntez la télécabine de la Roche de Mio pour préserver vos jambes) pour basculer sur l’autre versant et rejoindre Champagny-le-Haut, puis Le Laisonnay du bas (point de départ des randonnées détaillées ci-dessus). Un circuit exigeant, réservé aux randonneurs aguerris (surtout si vous envisagez de le faire en aller-retour ; sinon, c’est peut-être l’occasion de dormir en refuge ?).
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Une idée de randonnée facile pour marcher en famille dans le Parc national de la Vanoise

Les sentiers du Parc de la Vanoise peuvent parfois mettre les jambes des jeunes marcheurs à rude épreuve… Pas toujours facile de s’attaquer à la montée d’un col quand on n’a pas l’habitude (et qu’on est contraint de faire trois fois plus de pas que les adultes !).

Pour une première randonnée dans le parc, nous vous recommandons le sentier noté « CHY13 » sur le plan des sentiers de Champagny-en-Vanoise. Au programme : 10,6 km de balade avec vue sur les glaciers de la Vanoise et 450 m de dénivelé positif, soit 2h45 aller-retour. À moins que vous n’en profitiez pour offrir à votre tribu sa toute première nuit en refuge ? Pensez à réserver en amont… et gardez la surprise si vous pensez pouvoir tenir votre langue ! 
 
 

Chiens, bivouac, faune et flore… Quelles sont les contraintes du Parc national de la Vanoise ?

La zone « cœur de parc » du Parc national de la Vanoise est protégée par une règlementation spécifique afin de préserver les espèces rares et/ou menacées qui s’y trouvent. Ces mesures, vous allez le voir, font avant tout appel au bon sens !

  • Les chiens, même tenus en laisse, sont interdits dans le cœur du Parc national de la Vanoise (à l’exception, bien sûr, des chiens de protection des troupeaux qui paissent dans les alpages ; mais aussi des chiens qui accompagnent les personnes en situation de handicap). Pourquoi ? Parce qu’ils risqueraient d’effrayer la faune sauvage, de transmettre des germes, de détruire des couvées etc. Même le plus adorable des toutous est une menace pour des espèces protégées…
  • On ne touche pas aux fleurs, aux fruits, aux insectes, aux cailloux etc. Même si c’est tentant. Cueillir une fleur, ce n’est pas grand-chose… sauf si tout le monde se met à cueillir une fleur !
  • On remporte tous ses déchets avec soi (restes de pique-nique, mouchoirs, et même les noyaux d’abricot ! Il ne doit rien rester derrière vous).
  • On respecte la tranquillité des animaux sauvages, même quand on ne les voit pas. Eux vous voient et vous entendent… Ne criez pas, vous pourriez les effrayer.
  • Le bivouac est autorisé uniquement à proximité de certains refuges (refuge de Plaisance, refuge du Palet, refuge de la Glière…), et nulle part ailleurs.
  • On n’allume pas de feu.
  • On reste sur les sentiers, on ne coupe pas les lacets (risque d’érosion).
  • Le Parc de la Vanoise se parcourt uniquement à pied (pas de VTT, pas de survol en parapente, pas de moyen de transport motorisé etc.).
  • La pêche dans les lacs et les cours d’eau est réglementée.

Grâce à ces précautions toutes simples, que vous appliquez déjà probablement en partie lors de vos randonnées en dehors du Parc national de la Vanoise, vous participerez activement à la transmission de ce patrimoine naturel fabuleux aux générations futures.

Nuit en refuge au Laisonnay La Plagne Champagny en Vanoise

Passez la nuit dans un refuge du Parc national de la Vanoise

Les refuges de montagne, vous connaissez ? Ces grandes cabanes, pouvant héberger jusqu’à plusieurs dizaines de personnes, entretiennent un lien étroit avec l’Histoire de l’alpinisme. Construits à l’origine pour abriter les hommes en quête de sommets, les refuges se sont multipliés et ont gagné en confort dès la seconde moitié du XXème siècle, en même temps que s’affirmait la tendance pour les sports de montagne.

Plus d’une vingtaine de refuges gardés rythment désormais le Parc national de la Vanoise, comme le refuge de Plaisance, le refuge du Palet, le refuge de la Glière ou encore le refuge d’Entre le Lac (pour n’en citer que quelques-uns, parmi les plus proches de Champagny-en-Vanoise).

À quoi vous attendre lors d’une nuit en refuge ? À de la simplicité, du calme, et de la convivialité ! Vous dormirez en dortoir (pensez au drap-sac – aussi appelé sac à viande – et aux bouchons d’oreille si vous avez le sommeil léger…), mangerez un plat unique préparé avec des ingrédients locaux et beaucoup d’amour par le gardien ou la gardienne de refuge, et devrez faire l’impasse sur les douches à rallonge (l’eau est une ressource précieuse en altitude). Une opportunité unique de goûter au doux frisson de l’aventure… avec le confort d’un vrai matelas !

Dormir en refuge, c’est aussi et surtout l’occasion de faire de beaux rêves au plus près de la nature sauvage, loin de la ville et des bruits de la circulation. Prenez des notes : vos hôtes et colocataires d’un jour seront heureux de partager avec vous leurs conseils « rando », leurs recettes maison, voire leur talent pour reconnaître telle ou telle constellation.

Pensez à réserver votre nuit avant votre arrivée (en ligne par téléphone ou par email), et prévoyez de l’espèce pour régler sur place (les refuges ne sont pas tous équipés d’un appareil pour régler par carte bancaire, isolement oblige…). En attendant votre prochaine aventure, vous pouvez aussi réviser les règles de savoir-vivre appréciées en refuge (un monde un peu à part si vous avez l’habitude des hébergements plus classiques, comme les hôtels).

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